Événements
Parution aux éditions de la Sorbonne sous la direction d’Elisabeth Lusset et Isabelle Heullant-Donat de l’ouvrage : Une vie en boîte / Cellules de religieuses et maquettes de couvent (XVIIIe-XXIe siècle). |
Du XVIIIe siècle aux années 1960, des milliers de religieuses en Europe ont fabriqué des modèles réduits de leur cellule et de leur couvent dans des boîtes vitrées, des œufs, des coquillages ou des coques de noix.
À la croisée de l’histoire des femmes, du travail, de la culture matérielle et de l’enfermement monastique, ce livre analyse plus de cinq cents de ces « boîtes de nonnes ». Il dissèque ces objets méconnus, les réinscrit dans leurs contextes de production et examine enfin leurs circulations depuis les monastères jusqu’aux musées et aux collections privées, en passant par les familles des religieuses. Il invite à scruter ces mondes miniatures, et à en percer les mystères, sans en épuiser le pouvoir de fascination.
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En 2023 l’association pour la Sauvegarde de l’Art Sacré en Haute-Marne a fêté les 400 ans de l’installation des Annonciades Célestes à Langres. Pour célébrer cet anniversaire, elle avait organisé une exposition qui expliquait la spiritualité de l’ordre et jettait un regard sur ses constitutions. Cette exposition était illustrée par de nombreux objets de dévotion : image de la fondatrice Marie-Victoire Fornari, documents inhérents à l’ordre et objets de piété tels que les reliquaires à papiers roulés confectionnés par les Annonciades. Trésors de Ferveur avait prêté pour cette exposition une dizaine d’objets en rapport avec le couvent de Langres. A cette occasion, l’association pour la Sauvegarde de l’Art Sacré en Haute-Marne a publié un bel ouvrage disponible à Langres, au siège de l’association, au prix de 30 euros
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Parution aux USA par Donna Sadler, membre de l’association, Professeur Emérite en histoire de l’art à l’Agnes Scott College :
The Nun’s Cell as Mirror, Memoir, and Metaphor in Convent Life examine les cellules des religieuses dans les collections de Trésors de Ferveur comme un reflet de l’expérience communautaire des sœurs ainsi que les traces de leur vie individuelle qui affleurent dans la fabrication des dioramas. Parce que l’identité d’une religieuse est à la fois communautaire et individuelle, des indices de cette nature hybride se manifestent dans les cellules miniatures. Le livre traite également des effets de l’échelle miniature des œuvres sur l’observateur. Le rendu soigné des accessoires matériels et l’humble literie captent l’attention et le potentiel imaginaire que chaque religieuse a vus dans les objets qui remplissent sa cellule. Les spectateurs de ce monde intérieur rencontrent à la fois la réalité matérielle de la chambre privée de la religieuse, tout en appréhendant sa résonance émotionnelle et spirituelle.
Le livre est disponible sur : amazon.fr ou directement de Brepols (https://www.brepols.net/products/IS-9782503601939-1)
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Expositions
UNE VIE EN MINIATURE
Musée d’Art et d’Histoire Paul-Éluard de Saint-Denis installé depuis 1981 dans l’ancien carmel de Saint-Denis.
Du 16 septembre 2025 au 22 février 2026
Pour cette exposition Trésors de Ferveur prête une dizaine de cellules de carmélite, dont la cellule de Louise de France, ainsi que le coffret pour fabriquer les cellules du carmel de Beaune.
De la fin du 18e siècle aux années 1960, des milliers de religieuses en Europe ont fabriqué des modèles réduits de leur cellule ou de leur couvent. Elles s’y représentaient en miniature, sous la forme de poupées de cire, de silhouettes de papier et de photographies, au travail ou en prière, entourées des objets de leur quotidien minutieusement reconstitué. Elles décoraient les parois d’images pieuses et de sentences proclamant l’austérité et la quiétude de leur vie consacrée.
La confection des petites cellules est majoritairement féminine. Elle est d’abord liée aux ordres féminins contemplatifs, qui se dédient à la prière et respectent une clôture stricte. Les carmélites déchaussées sont les principales productrices de cellules, si emblématiques de leur spiritualité. Les religieuses offraient ces objets à leurs familles et à leurs bienfaiteurs, afin de donner à voir leur vie de prières, à l’abri des murs du couvent.
Produites massivement au 19e siècle, elles n’ont guère laissé de traces dans les archives des couvents, à part leur présence, muette et pourtant si parlante. À la croisée de l’histoire des femmes, du travail, de la culture matérielle et de l’enfermement monastique, l’exposition éclaire l’histoire de ces objets insolites et méconnus, sans en épuiser le pouvoir de fascination
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Le Trésor des trésors
Le Sacré-Cœur dans l’art
27 juin 2025 – 4 janvier 2026
De 1673 à 1675, Marguerite-Marie Alacoque, religieuse au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial, reçoit plusieurs apparitions de Jésus-Christ lui présentant son divin Cœur. L’ordre de la Visitation, fondé par saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal, accordait déjà une importance majeure au Cœur sacré dans sa mystique. Mais c’est le récit de sainte Marguerite-Marie, béatifiée en 1865 et canonisée en 1920, qui est à l’origine du développement de la dévotion telle que nous la connaissons aujourd’hui.
https://www.musee-hieron.fr/wp-content/uploads/2025/07/Dossier-de-presse-Sacre-Coeur.pdf
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RUMILLY (Haute Savoie) : « D’ICI ET D’AILLEURS, histoires de migrations »
Prêt d’une exceptionnelle boîte de colporteur en objets religieux du XVIIIe siècle au musée de Rumilly, dans le cadre de l’exposition « D’ICI ET D’AILLEURS, histoires de migrations » du 19 février au 20 décembre 2025.
L’exposition présente des parcours de vie, de ramoneur ou colporteur, missionnaire, rumillienne partie faire fortune au Chili, travailleur d’origines italienne, espagnole, turque… et revient sur les liens forts conservés avec le pays natal.
Dans le parcours de l’exposition, la boîte de colporteur est présentée portes ouvertes. L’intérieur de la boîte ressemble à un théâtre à colonnes : en bas un reliquaire domestique à papiers roulés est inclus dans la paroi du fond ; à l’étage supérieur, entre deux candélabres, une gravure rehaussée sur vélin représente sainte Véronique ; en haut, est placé un Christ en métal repoussé. L’intérieur des portes, sculpté des instruments de la passion, est décoré de canivets, d’images habillées et de souvenirs de pèlerinage. Le dessus de la boîte forme coffret, réserve pour les images et les petits objets que vendait le colporteur.